Lorsqu’Eden était enfant, c’était la petite fille la plus normale qui soit. Robe rose, nœud dans les cheveux… elle avait tout de la gamine la plus adorable qui soit, et elle l’était ! Elle n’a que 16 ans quand ses parents périssent dans un accident de voiture, elle doit alors se débrouiller seule. Pour elle, seul le travail compte. C’est une jeune fille intelligente et elle se jette à corps perdu dans les études. A 20 ans, elle tombe amoureuse de son professeur. Amour épicé par l’interdit, la première fois qu’elle tombe amoureuse…
« On va devoir se cacher tant que tu seras mon étudiante, mais après, on vivra notre histoire au grand jour » « Je n’ai jamais ressenti pour personne ce que je ressens pour toi »… de belles paroles auxquelles elle croyait dur comme fer. Eden était romantique à l’époque. L’idylle dure 2 ans. Deux années d’un bonheur intense. La jeune femme est très amoureuse et quand elle découvre que son amant lui a menti, elle tombe de très haut. Il est marié, père d’un enfant de 4 ans. Comment a-t-il pu lui faire ça ? La tristesse se mue en colère et d’un coup, elle ne croit plus à rien. Elle devient solitaire, se blinde à un tel point qu’elle se concentre sur sa réussite et rien d’autre. Pour elle, le plus important maintenant devient sa carrière. Si les hommes sont ainsi, elle ne permettra plus à aucun d’eux de lui faire du mal. S’en passer ? Hors de question. Mais maintenant, elle va les utiliser pour son plaisir et pour rien d’autre. Le sexe, elle aime ça, mais jamais plus elle n’offrira son cœur avec son corps. Alors quand un homme lui plaît, elle le lui fait savoir. Une fois accompli, elle disparaît. Si elle tombe sur un bon amant, à la rigueur, elle peut le voir plusieurs fois. Mais si elle sent une tentative d’avoir plus, la réaction est immédiate : elle part sans un regard en arrière.
Eden entre en dernière année et les trois derniers mois, pour valider son apprentissage, elle doit effectuer un stage dans un pays étranger. L’Europe l’attire, et sa mère étant française, elle maîtrisait la langue à la perfection. Alors qu’elle cherche une entreprise qui pourrait l’accueillir en sirotant un verre de vin, elle se dit que ça serait pas mal de trouver quelque chose dans le secteur du champagne. L’étudiante écrit alors tous azimut à des producteurs et obtient deux réponses positives. Bien sûr, fidèle à ses principes, elle choisit le vignoble avec le chiffre d’affaires le plus élevé. Le mois suivant elle débarque donc avec ses valises à Epernay dans la maison du « clos de Blissy ». Producteur de champagne de père en fils depuis trois génération, le maître des lieux a la quarantaine et d’un physique assez agréable. Il tombe vite sous le charme de l’américaine et se met à la séduire avec de plus en plus d’insistance. Eden se dit alors que c’est peut être la chance de sa vie. Elle n’est pas amoureuse… et alors ? Elle a décidé de ne plus jamais se laisser aller à cette faiblesse. Lui par contre l’aime, la traite bien, il est riche… Pourquoi laisserait-elle cette place à quelqu’un d’autre ? Si elle rentre à New York, ce n’est que pour valider sa formation. Après tout, elle ne s’est pas battue pour ce diplôme pour laisser tomber à quelques semaines de l’obtenir ! Mais déjà elle est en plein préparatif de mariage. Si elle l’épouse pour de mauvaises raisons, elle n’est cependant pas ingrate. Eden travaille dur dans la propriété, prenant en charge toute la gestion administrative, développant l’affaire. Son mari travaille la terre, sélectionne les vignes, fait en sorte d’obtenir le meilleur des produits, elle s’occupe du reste. Et pour avoir des idées, elle en a ! Les paillettes d’or dans les bouteilles ? C’est son idée, reprise par la suite, mais ils ont été les précurseurs en la matière. Et ça marche ! L’entreprise multiplie presque par trois son chiffre d’affaires. Paul, son mari, est bien évidemment ravi ! Eden a 25 ans, 3 ans d’un mariage dont elle ne se plaint pas. Son mari a des maîtresses, elle a des amants, peu importe, ce qui compte, c’est leur affaire et elle s’implique beaucoup dedans. Ce jour là, ils signent un contrat avec une chaîne d’hôtel prestigieux. Evidemment, il faut fêter ça et la soirée est plus qu’arrosée. Eden, fière de ce nouveau succès, boit bien plus que de raison. Paul est plus raisonnable, mais il a quand même un taux d’alcoolémie trop élevé pour prendre la route. Eden est sur le siège passager, elle dort à poings fermés… et quand elle se réveille deux jours plus tard à l’hôpital, on lui apprend que son mari s’est endormi au volant et a quitté la route. La ceinture qu’il avait attachée pour elle l’avait sauvée, mais il n’avait pas eu le même réflexe et avait été éjecté du véhicule, tué sur le coup. Eden est triste de cette nouvelle. Même si elle n’était pas amoureuse de lui, elle aimait bien Paul. Il l’avait toujours respectée, jamais ennuyée, c’était un bon mari. Si elle sait qu’elle va hériter, elle ne s’imagine pas qu’elle va également recueillir le titre de PDG de l’entreprise. La voilà à la tête du vignoble, et elle doit faire avec ! Mais les défis ne lui ont jamais fait peur. Elle n’y connaît rien en cépage, culture de la vigne, fabrication du breuvage ? Qu’à cela ne tienne. Elle engage les meilleurs spécialistes, les installe à demeure dans la propriété. Quant à elle, elle décide de s’installer à Paris. Le temps de mettre tout ça en ordre, deux années passent et aujourd’hui, elle débarque dans la capitale française où elle installe le siège social de la société. Là, elle travaille les concepts, organise les campagnes, démarche les clubs, restaurants et hôtels de la capitale. 1 m 70, un corps de rêve et un visage magnifique, la brune n’a pas vraiment de difficulté à vendre sa marchandise. Il suffit qu’elle fixe son interlocuteur de ses grands yeux noisette et lui fasse un petit sourire coquin pour obtenir des miracles. Et elle en use et en abuse ! Parfois d’ailleurs elle en profite pour se faire plaisir. Maintenant qu’elle est dans la capitale et seule responsable du Vignoble, elle a moins de temps. En tout cas, elle n’en a plus à consacrer à la drague. Alors elle a trouvé le moyen le plus simple d’assouvir son appétit assez développé : elle paie. Mais pas facile de trouver des hommes qui exercent cette profession ! Ou alors ils sont gays, ou androgynes. Pour elle qui aime la virilité, ce n’est pas franchement la panacée. Mais elle se débrouille. Aujourd’hui, nous la retrouvons donc à Paris, dans sa vie de femme active, débordée… et débordante !.