Qui suis-je ?

J’en sais strictement rien, j’vais donc me présenter de manière administrative. Gabriel Marchand, homme d'un mètre quatre vingt huit pour quatre vingt kilos. Quoi ? (petit rire narquois) J’ai oublié de précisé quatre vingt kilos… de muscles ! C’est mieux là ? Je suis du genre a être tout à fait ton style. Charmeur, galant, attentif, à l’écoute, un vrai gentleman... du moins jusqu’à ce que tu passes dans mon lit. Tu, c’est toi ! De belles jambes, une poitrine alléchante, un p’tit cul parfait. Pour le reste, je ne suis pas regardant ; D’ailleurs ne t’attends pas à ce que je me noie dans tes yeux, ta gueule m’intéresse pas ! Lubrifies, je me vide et je me tire ! Pour toi la quadragénaire, je suis charmant, poli, je souris à tes tentatives de plaisanteries, à ta déchéance physique, à ta pathétique envie de me plaire, ton irrésistible envie que je te culbute. Ne t’en fait pas, je ne refuse jamais un bon vin, même si celui-ci est proche de l’acidité. Pourquoi ? Pour ton argent chérie, ta position sociale, les clients potentiels que tu peux me ramener, ton carnet d’adresse en clair, mais surement pas pour ta sale gueule. Pour qui je me prends ? Tsss, ne fais pas ta mijaurée. Tu crois que je ne t’ai pas vu mouiller sur ce corps que j’entretiens tous les jours ?! Le secret ? La course à pieds, la musculation, une baise intensive, et un bon lit… sans toi à mes cotés de préférence. En bon chasseur, je me déguise en agneau. Marques en tout genre, costumes taillés, parfums, dents blanches, rien n’est oublié. Jusqu’au sous vêtements, tout est orchestré pour que ma queue finisse dans ta jolie petite bouche de bourge mal baisée. Epilé de partout, tu auras le plaisir de gouter à tout sans tabou…

Quel genre d’homme je suis ? Un fieffé menteur, un manipulateur, et un coureur. Cherches pas à éveiller en moi des sentiments, je suis sans cœur honey ! Froid, je n’en reste pas moins brulant voir passionné quand l’objet de mon attention est à la hauteur de mes ambitions. Je suis foncièrement égoïste, individualiste, indépendant et imbu de ma personne. En clair, pas le mari rêvé, mais à n’en pas douter l’animation de tes soirées. Une qualité tout de même, je suis franc voir incisif. Je ne désir pas de Juliette, mais ne cracherais pas sur une Roxane. D’ailleurs, j’en ai une de Roxane, le nom de cette pute est Ambre. Notes le, retiens le et appliques moi ça : On ne touche pas, on ne regarde pas, on n’espère même pas. Enfreins ces trois règles et ta mère se parera des ces plus beaux bijoux. Je suis bosseur, et j’exige de même pour mes employés. Il n’y a qu’un patron, enfin deux… Mais là, on parle de moi, et entant que patron je suis l’autorité. Retiens le, et ne me fais te le rappeler, ça risquerait d’être musclé. Bon, je ne suis pas que mauvais, j’ai des bons cotés. Je suis ouvert d’esprit, j’ai dit d’esprit seulement, donc demande à ton copain de remonter sa braguette… Mauvaise expérience, je ne tiens pas à réitérer. J’aime les arts également… Peinture, musique, danse, sculpture, l’art à une part importante dans ma vie. D’ailleurs ne suis-je pas à ma manière un grand collectionneur ?! Je suis généreux ! Et oui… Après que tu es prise soin de moi, je te ferais un beau cadeau… Choisis, boucles d’oreilles, bagues, colliers ?! Peut importe du moment que tu ne reviens pas me faire chier.

D’où je viens ? (soupir)

Je suis né à La Défense en France. Mon père était un de ces grands directeur d’entreprise absent et volage; Ma mère une femme soumise, alcoolique et égoïste… Un trait de caractère que j’ai pris d’elle apparemment. Au vu du beau tableau de famille, je me suis donc tourné vers la lecture et les arts. L’instruction me permit de m’évader, et surtout de m’armer pour plus tard. Je fis donc en bon fils à papa, Louis le Grand. A cette époque vers mes dix huit ans, je fis la connaissance de Serguei. Il désirait la même pute que moi, et nous finîmes par la prendre à deux pour notre plus grand plaisir. De partager le même pain, fut le début d’une grande et forte amitié. Je n’avais pas d’amis, pas de parents chaleureux et à l’écoute, mais j’avais Serguei. Plus qu’un ami, nos liens devinrent plus fort que ceux du sang… Il était mon autre moitié, mon Ying, mon alter égo, mon reflet dans le miroir. Pendant ce temps, je poursuivis mon cursus scolaire en allant à La Sorbonne puis deux années à Harvard, et retour à la maison ou je devins directeur d’une des succursales de l’entreprise paternelle. Je n’avais pas pris d’appartement à mon retour accédant à la requête de ma mère, à savoir revenir à la maison familiale. Mon père ne cachait plus ses frasques et ma mère son addiction à l’alcool. Mon départ n’avait donc qu'accéléré une situation qui finirait inévitablement à une séparation. Celle-ci ne vint jamais ! Préférant parader et joueur au couple parfait, mes parents continuèrent leur vie publique désuète et vide de sens. Pendant ce temps, je m’arrangeais pour passer le moins de temps possible en leur compagnie. Je me mêlais au monde de la nuit remplissant mon carnet d’adresse, usant de manipulation, persuasion et charme pour connaitre les grands de ce monde. Car Paris est bien une capitale cosmopolite… Chaque nuit dans les plus grandes boites de nuit se rencontre les peoples et autres célébrités du monde des affaires. Une vraie manne pour qui veut se faire un nom et une place au soleil.

Tant qu’à ce faire une place au soleil, autant être bien accompagné ; Et je ne voyais pas meilleur compagnie que celle de Sergei. Je l’aidais donc durant mes études, et à mon retour je fis de lui mon ombre au sein de la société de mon père. Il se chargeait de convaincre par tous les moyens les futurs investisseurs, de signer les accords que je leur proposais. Je savais parfaitement que serguei au vu de son passé ne reculerait devant rien pour accomplir sa mission. Quand je vous disais qu'il était et est toujours mon autre. Par la suite, je lui fis la proposition d’une association pour monter un cabaret : Le vanilla club. J’en avais plus qu’asse d’être le futur Monsieur Marchand. J’étais Gabriel… et je comptais bien mener ma vie comme je l’entendais.

Je profitais de mon statut, l’argent de mon père et mon travail pour apporter l’argent nécessaire à la fondation du club. Serguei ce chargea quant à lui des femmes, des contactes et autres personnalités publiques ou privées, étant plus diplomate que moi. A nous deux, nous fondèrent rapidement ou plus rapidement que prévu ce merveilleux club, notre antre de la perversion. Rapidement ce club devint l’endroit branché de Paris, et le lieu le plus luxurieux de la capitale. Des salons privés, des femmes plus ou moins consentantes, plus ou moins légalisées, plus ou moins exploitées. Je ne reculais devant rien pour proposer de la bonne marchandise à mes clients toujours plus friands de nouveautés. Je voyageais donc dans les pays de l’Est, de l’Orient, d’Asie et d’Afrique. Je rentrais en première classe et mes filles en cargos de nuit. Finalement, tout ce passait bien, jusqu’à ce fameux jour.

Serguei avait jeté son dévolu sur une des danseuses, Ambre… Cette pute savait bouger et je l’avais moi-même repéré depuis un moment. Ce con se servit le premier… J’en rageais!Je l’avais pourtant approché le premier. Je ne lui laissais pas le temps de se moquer de moi plus longtemps. La coinçant, je pris de force ce qui me revenait de droit... problème, cette meuf était devenue une addiction pour moi. Etait ce sa belle gueule, ou le fait que serguei l’ait prise avant moi ?! Je n’en savais strictement rien, mais elle était à présent à moi, et à personne d’autre. Je lui interdisais les salons privés, les têtes à tête et fis passer le mot aux autres... En propriété, je la traitais selon mon bon vouloir… Tantôt "doux", tantôt abjecte, j’imposais ma marque, mon emprise sur elle. Ce petit manège aurait pu durer longtemps, mais un pauvre con sous le prétexte d’être nouveau, envoya ambre dans un salon qui se fit violer. Détruisant la gueule du pauvre type qui avait osé poser sa main sur mon bien. Cela faisait un moment que ces trous du cul de policiers de la brigade des moeurs, et autres voulaient nous coincer serguei et moi. Manque de pot, ils ne purent qu'en prendre un... moi! je fus condamné à trois ans de prison ferme pour coups et blessures ayant causés l’handicap à vie d’une tierce personne. Trois ans fermes! Ils se foutaient de ma gueule?! Avec tous ces porcs de jursites, avocats, hauts cadre de la république, je ne comptais pas passer trois ans de ma vie à récurrer les toilettes d'un connard qui m'aurais désigné comme sa bonne femme. Je fis donc appel et obtins six mois fermes avec deux ans et demi de sursit.

Six mois de prison, six mois ou je dus me battre, éviter de me faire violer et imposer le respect. Demain je sors pour retrouver enfin mon chez moi… le vanilla ! En prison j’ai appris des choses intéressantes, fais des rencontres qui me seront plus que fructueuses et suis devenu un peu plus pervers et tordu. Hummm, vous sentez ça?!… Le doux parfum de la revanche fait naitre sur mes lèvres un sourire des plus cruels.

Vanilla… Papa est de retour.